Le Barbier de Séville
Lu | Ma | Me | Je | Ve | Sa | Di |
Argument
Ouverture
Un solennel andante maestoso l'ouvre suivi sans transition par un allegro vivo, mouvementé et moqueur qui indique la nature comique de l'opéra. Cette deuxième partie comporte notamment deux célèbres crescendi successifs, marque de fabrique du compositeur, reprenant les mélodies de l'andante. Le deuxième crescendo débouche sur une brève coda Più mosso qui conclut gaiement l'ouverture.
Acte I
1er tableau
Nous sommes à Séville, où la nuit est déjà noire. Le comte Almaviva vient chanter une sérénade devant la maison du vieux docteur Bartolo.
« Ecco ridente in cielo »
Sa chanson s’adresse à Rosina, la jeune et belle pupille du docteur. Figaro, un ancien domestique du comte, barbier-chirurgien de Bartolo, fait une joyeuse entrée.
« Largo al factotum »
Le comte Almaviva lui demande son aide. Mais voilà que Rosina paraît au balcon et laisse tomber un billet dans lequel elle invite le comte à se présenter. Ce qu’il fait dans une nouvelle sérénade où il dit s’appeler Lindor, être pauvre, et très amoureux. Figaro lui conseille ensuite de se présenter chez Bartolo avec un billet de logement. Pour mieux égarer les soupçons, il aura l’air à moitié ivre.
2e tableau
Rosina, seule, chante son amour pour Lindor et sa détermination d’échapper à son tuteur.
« Una voce poco fa »
Ce dernier paraît, fulminant contre Figaro qui vient de donner médecine à toute la maison. Mais voici qu’entre Basilio, le maître de musique de Rosina, qui vient prévenir Bartolo de la présence à Séville d’Almaviva. Comment lutter contre lui ? Par une arme terrible, la calomnie, répond Basilio.
« La calunnia è un venticello »
Puis, pendant que tous deux vont préparer le contrat de mariage qui doit unir Bartolo à Rosina, Figaro prévient cette dernière, d’une part que son tuteur veut l’épouser dès le lendemain, d’autre part que Lindor l’adore. Rosine ravie remet à Figaro un billet doux déjà préparé pour Lindor. À peine Figaro est-il sorti que Bartolo fait irruption, plus soupçonneux et inquisiteur que jamais. Il n’est pas, proclame-t-il, un homme qu’on berne facilement.
« A un dottor della mia sorte”
Mais voici qu’Almaviva déguisé en soldat se présente. Bartolo lui réplique en brandissant un certificat l’exemptant de toute réquisition. Sur ce, le dialogue s’échauffe, et le comte en profite pour glisser un billet à Rosina. Figaro accourt, puis c’est la garde qui vient arrêter le fauteur de désordre. Mais le comte fait discrètement savoir qui il est, et la garde se retire, laissant tout le monde dans l’ébahissement.
Acte II
Bartolo s’interroge sur l’identité du soldat qui s’est introduit chez lui, quand un nouveau venu se présente. C’est Alonso, un élève de Basilio remplaçant son maître pour la leçon de Rosina. Basilio, dit-il, est souffrant. Alonso, bien sûr, n’est autre qu’Almaviva déguisé. Bartolo restant méfiant, le comte utilise pour lever ses soupçons le billet doux que lui a fait parvenir Rosina. Il prétend l’avoir reçu par hasard à la place d’Almaviva, et suggère de l’utiliser pour calomnier ce dernier. Bartolo reconnaît là les procédés chéris de Basilio et fait bon accueil à Alonso. La leçon commence. Mais la musique endort Bartolo, et les amoureux en profitent pour se livrer à des apartés passionnés. Là-dessus entre Figaro, venu pour raser le docteur. Il parvient à lui subtiliser la clé de la porte du balcon. Mais c’est alors que surgit Basilio, à la grande surprise de Bartolo. Il faut trouver d’urgence une solution. Une bourse bien garnie convainc Basilio qu’il est très malade et qu’il doit retourner au lit au plus tôt. Figaro rase donc Bartolo, mais ce dernier surprend des propos non équivoques des amoureux. Il entre dans une rage folle, chasse tout le monde, et envoie chercher le notaire pour précipiter son mariage. Puis il montre à Rosina le billet qu’elle avait écrit comme preuve de la légèreté d’Almaviva. Rosina, effondrée répond à Bartolo qu’elle consent à l’épouser sur-le-champ. Mais Figaro et le comte se sont introduits dans la maison grâce à la clé dérobée. Rosina repousse le comte, mais celui-ci n’a pas de mal, en dévoilant son identité, à se justifier. Ils se préparent à s’enfuir discrètement.
Requis pour le contrat de mariage, Basilio et le notaire arrivent et produisent le document que signent Rosina… et Almaviva bien sûr ! Un pistolet et un bijou de prix convainquent Basilio d’accepter d’être témoin. Et Bartolo ne peut que s’incliner, et constater l’inutilité de ses précautions.
Programme et distribution
Orchestre et Chœur de La Fenice Fenice
Chef d'orchestre : Renato Palumbo
Maître de chœur : Alfonso Caiani
Directeur : Bepi Morassi
Comte d'Almaviva
Antonino Siragusa
Dave Monaco
Bartolo
Marco Filippo Romano
Simone Del Savio
Rosina
Chiara Amarù
Laura Verrecchia
Figaro
Roberto de Candia
Lodovico Filippo Ravizza
Teatro La Fenice Venise
La Fenice est un opéra construit à Venise au xviiie siècle dans le style néo-classique avec une salle proposant cinq étages superposés de loges finement décorées en rouge et or.
Il est, avec la Scala de Milan et le Teatro San Carlo de Naples, l'un des temples les plus prestigieux de l'opéraitalien. La Fenice a vu la création des plus beaux opéras de Verdi, Rossini, Bellini, Donizetti...
En 1773 ou 1774, le théâtre San Benedetto du quartier de San Marco de Venise brûle et la noblesse de la ville décide de faire construire une nouvelle salle par l'architecte Gian Antonio Selva. Elle est inaugurée le16 mai 1792 avec un opéra et un ballet « I giuochi di Agrigento » (Les jeux d'Agrigente) de Giovanni Paisiello.
Ce haut-lieu des cultures italiennes et européennes acquiert une grande renommée et présente des opéras, des pièces de théâtre, des ballets et des concerts de musique classique.
En 1832, le théâtre est détruit par les flammes et reconstruit à l'identique en 1836 par les architectes Giambattista et Tommaso Meduna et décoré par Tranquillo Orsi.
De 1820 à 1839, Francesco Bagnara y crée les décors des plus grands chefs d'œuvres de l'art lyrique italien (Lucia di Lammermoor, etc.) dont les esquisses sont conservées au Museo Correr.
Dès 1844, Giuseppe Verdi y crée Hernani suivi de Attila, Rigoletto, La Traviata et Simon Boccanegra.
Après guerre, La Fenice occupe une place prépondérante dans l'opéra italien et accueille les œuvres modernes de Stravinsky, Britten, Prokofiev...
En 1996, alors que le théâtre est l'une des références mondiales de l'art lyrique, il est à nouveau détruit, le 29 janvier, par un incendie criminel. La ville de Venise, aidée par l'État italien, par l’Unesco et par d'importantes donations du monde entier, font, pour la troisième fois, renaître le théâtre de ses cendres à l'identique — « com'era e dov'era » (comme il était et où il était) — de son luxe d'origine après 8 ans de travaux et 60 millions d'euros.
Il est inauguré le 12 novembre 2003 avec La Traviata de Giuseppe Verdi, mise en scène par Robert Carsen.
Transport
Vaporetto
de Tronchetto: ligne 2
vers le pont du Rialto, Saint-Marc et Lido
de la Piazzale Roma et de la gare Santa Lucia: ligne 1 ou la ligne 2
vers le pont du Rialto, Saint-Marc et Lido
arrête: prendre la ligne 1 du pont Rialto, St Angel, St Samuel ou Saint-Marc (Vallaresso);
ou prendre la ligne 2 du pont du Rialto ou Saint-Marc (Vallaresso)
Alilaguna service de transport public de l'aéroport Marco Polo - prendre la ligne orange du pont du Rialto ou de la ligne bleue de Saint-Marc (Vallaresso)
Parking: même si vous pouvez conduire à Venise, les voitures, les vélos et les cyclomoteurs ne sont pas autorisés dans la ville. Vous pouvez laisser votre véhicule dans un des garages de stationnement sur Tronchetto ou de Piazzale Roma:
Entrées
Opéra La Fenice possède deux entrées:
- La porte de la scène est pour le personnel du théâtre et seulement les artistes et est occupée par un portier;
- L'entrée principale
Ascenseurs
L'boîtes, galerie et le cercle de la famille peut être atteint par les ascenseurs
Accès
Le théâtre est conforme à toutes les dispositions légales en matière d'accessibilité des besoins spéciaux.